Un été au goût de yuzu
Lorsque la chaleur est là, un de mes plaisirs de fin de journée est de m’installer dans le jardin pour profiter d’un thé glacé ou d’une citronnade.
Les agrumes sont souvent à l’honneur de mes rafraîchissements d’été mais il y en a un pour lequel j’ai une affection toute particulière.
Il s’agit du yuzu. Cet agrume que j’ai découvert durant mon séjour au Japon.
Si ma nostalgie est restée attachée durant de longues années aux mikan, ces grosses mandarines japonaises, c’est surtout que le yuzu n’est pas un agrume que l’on trouve à table pour le dessert. D’ailleurs, il est plein de pépins !!
Mais notre dernier voyage m’a fait redécouvrir le yuzu. C’est surtout que Chéri a découvert une boisson traditionnelle coréenne pour laquelle il a développé une forte affection.
Mais qu’est-ce que le yuzu au juste ?
Le mot yuzu est la transcription phonétique du japonais 柚子 (yuzu) ( 유자 (yuja) en coréen ).
C’est un agrume de l’est de l’Asie dont le Japon est aujourd’hui le principal producteur. De couleur jaune, sa peau est joufflue, épaisse et irrégulière. Il a peu de pulpe et des pépins !! On le retrouve surtout en cuisine pour son jus et son zeste. Il reste un luxe en Occident.
Originaire de Chine où on peut encore le trouver à l’état sauvage, il s’agit vraisemblablement un hybride de mandarine sauvage et de citron d’Ichang.
Il a été introduit au Japon et en Corée durant la dynastie Tang (618-907). Cet arbre de taille moyenne et vigoureux a longtemps été utilisé comme porte-greffe avant d’être lui-même exploité et greffé.
En général, l’arbre portera des fruits une fois tous les deux ans à l’automne qui seront récoltés en novembre-décembre ou cueillis encore verts à la période d’O-bon (semaine du 15 août) pour confectionner des condiments.
Pour les fruits cueillis à maturité, on les utilisent traditionnellement pour la fabrication de la sauce ponzu ou pour parfumer un chawanmushi (flan salé). En version sucrée, on en fait des confitures, des gâteaux…
Si vous craquez pour le thé au yuzu, à l’origine, ce sont les fleurs qui aromatisaient le thé avant l’usage des huiles essentielles.
Un miel de yuzu
Et puis, il y a cette marmelade qui nous accompagne partout depuis quelques mois. Été comme hiver. Et qui soigne nos petits maux…
Cela a commencé par un petit mal de gorge. Nous l’avons utilisée comme un Grog avant qu’elle devienne la base de boissons aussi rafraîchissantes que réconfortantes.
Une variété de boissons avec une cuillère à café de la confiture que vous aurez réalisée ou que vous aurez achetée. On en trouve facilement en magasin asiatique ou au rayon exotique de certaines grandes surfaces.
Pour la faire soi-même, le yuzu est tranché et mélangé avec du sucre et du miel pour réaliser un sirop (600g de yuzu et 500g de sucre… et des bourgeons ou de pignons de pin en option…)
Yujacha – le thé de yuzu
En version chaude, c’est la préférée de chéri. Juste une cuillerée et de l’eau chaude. C’est le yujacha (유자차) utilisé traditionnellement comme remède contre le rhume et les maladies de l’hiver.
Le sucre, l’acidulé et l’âpreté et le zeste confit qui flotte dans l’eau chaude. Une infusion délicieuse et réconfortante… un grog au goût des souvenirs… ceux des onsens où flottent les yuzus l’hiver à Shikoku…
En version glacée, c’est celle que j’affectionne ces derniers jours. Quelques glaçons, une cuillerée de marmelade et de l’eau gazeuse… quelques edamames seraient sans doute du luxe… et j’imagine dans ce verre mille cocktails… pas vous ?
Bon début de semaine !