Octobre / Novembre 2020 – Plonger dans l’automne et le confinement
Bonjour,
j’espère que vous allez bien.
Octobre a filé, Novembre est là. Et l’automne (et le confinement…) avec lui.
Drôle d’automne…
Quelle étrange sensation de ne pas avoir vu passer l’année… Une année qui est se résumerait sans doute pas un sentiment de perte d’intensité, une perte de vie. Une surabondance de contrôle, de protection. Une vie entre quatre murs. De la réduction des déplacements…
Mais où est la vie aujourd’hui… ? Beaucoup d’interrogations accompagnent mon chemin ces dernières semaines, autour de mes envies, de ma famille et de son avenir dans ce dit « nouveau monde », de la société elle-même et de sa résilience qui pourrait ne pas aller vers le meilleur pour l’humanité et la planète.
Passer le cap de l’équinoxe
L’automne est là… Nous avons passé le cap de l’équinoxe et son point de bascule. Nous voilà entraîner par la rotation vers les nuits les plus longues. C’est le temps des récoltes ! Quels sont les fruits de votre printemps et de votre été ? Qu’avez-vous fait de vos rêves ?
Si on s’attache aux préceptes de la médecine chinoise, l’équinoxe d’automne nous a fait passer des énergies yang de l’été aux énergies yin de la deuxième partie de l’année. Un retour vers l’intérieur, vers nos intérieurs et notre intériorité. Saison de métal, de la sécheresse et de la tristesse. Saison de l’honnêteté au moment des bilans. Un temps pour se recentrer après le retour de la charge mentale de la rentrée.
J’ai repris mon yoga pour m’enraciner. La pratique est lente et passive. Majoritairement faite de yin yoga comme si mon âme ne voulait plus brusquer mon corps. Mon ancrage pour toujours rechercher de l’équilibre dans mon système nerveux et mon système digestif, mes points faibles par les temps qui courent. Et puis laisser les larmes couler… et déstocker les émotions. Belle et douce médecine des larmes pour nettoyer nos âmes.
Transitionner
Je me sens en transition vers mon hiver. L’absence de vie sociale me ramène dans mon intérieur mais avec bien plus de douceur qu’au printemps. Je transite. J’aspire au repos d’un corps qui vit de soubresauts et cherche des repères.
Si il y a une sensation que j’ai pu ressentir avec force cette année, c’est cette impermanence et cette cyclicité qui façonne notre vie. Le changement de la caresse du vent, la densité de l’air, de l’humidité à l’humilité d’être. Cette connexion dans la matière qui se révèle quand je me centre à nouveau loin du tumulte. Avec parfois ce besoin irrépressible de plonger les mains dans la terre ou d’enlacer les arbres.
Écrire un avenir
Novembre est là, je pourrais écrire qu’il est sans projets… Mais en réalité, je lis énormément (joli saboteur que le vouloir savoir quand il faudrait passer à l’action… n’est-ce pas ? je rassure mon enfant intérieur…) Je muris, j’explore, j’interroge, je confirme. Je pense que j’avance… trois pas en avant… deux en arrière… mais c’est toujours avancer. Mon doux projet d’accompagnement se construit et se déconstruit. Il part en tout sens tellement je rêve grand. Et j’ai le cœur qui déborde de tout ce en quoi je crois, que j’explore dans mon corps et qu’il me faudra transmettre. Alors, je garde la sensation comme un élan et un enlacement
J’écris, je conceptualise et je danse dans le vent de Novembre, dans les feuilles flamboyantes, dans la nuit de l’hiver qui avance.