Décembre 2020 – Un chemin d’ombres et de lumières…
Bonjour,
J’écris encore ces lignes dans une maison endormie. J’imagine que cette maison et ses habitants sont apaisés par ces quelques journées de vacances que nous nous sommes accordés. Nous avons passé le cap de la saison et du solstice. Et nous sommes entrés dans l’hiver, par endroit les températures baissent. Sur les réseaux sociaux, je découvre la neige au Québec, à New York, en Suède, au Japon… Le soleil de son côté s’est arrêté : l’Éphéméride indique +0 min de temps de luminosité. Bientôt nous abandonnerons le temps des nuits les plus longues (et les plus sombres). Mais pas tout de suite… profitons…
Les nuits les plus longues
L’automne est derrière nous et ce mois de novembre sous cloche… Ce rythme si particulier que nous oblige le confinement s’est à nouveau cristallisé…
Pour moi… il ne semblait pas avoir changé grand chose. Pourtant… Les transports, le bureau, la maison… et toujours cette seule et même perspective. A tel point qu’un jour, j’ai perdu le fil des jours et qu’un week-end, j’ai bien failli être de nouveau au travail sans m’en rendre compte. Car au final, à quoi pouvaient bien servir mes week-ends ? Quelles étaient leurs saveurs ? Qu’avaient-ils de magiques ? Faire les courses, la cuisine pour la semaine… faire une visioconférence familiale… et puis… ?
Mais ils sont passés tout de même très vite ces week-ends… Alors au lieu de chercher l’activité, l’essor qu’il m’était impossible de trouver, le repos s’est imposé… La lecture m’a presque obsédée… Évasion ? Oh ! que oui !!
Ce qui me blesse le plus dans ce temps que nous vivons, c’est l’absence de perspectives. Un rapport au temps qui se lisse et ne laisse pas d’espoir à la liberté d’interagir avec les autres, à la liberté de créer des occasions d’interactions, à la liberté de créer des souvenirs… La liberté de partager, la liberté d’être heureux, la liberté de toucher l’autre physiquement ou émotionnellement…
Par contre à la maison, l’ado sent bien ce temps qui passe (et nous aussi du coup). Les dates, les perspectives, les ascenseurs émotionnels… oui, pas de doutes… ils sont là : cette année, c’est le bac, et ParcourSup a ouvert lundi… !!
Un Noël de solitude, de chaleur et de lumière
La décision nous l’avons prise très tôt et en commun. Avec sagesse, peut-être… avec respect et amour, c’est certain… avec un pincement au cœur aussi.
Cette année pour les fêtes, nous resterons chacun chez nous. Dans la chaleur de nos maisons respectives…
Pourtant, je crois que l’idée de fêter ce temps de partage (des bons comme des plus tristes moments de nos vies) n’a pas été d’actualité avant l’annonce de la réouverture des commerces fin Novembre. Cela m’a toujours semblé important de marquer les temps de célébrations. Et cela l’est d’autant plus quand les marques du temps ne trouvent pas d’autres emprises que la symbolique des dates. Mais avant je n’avais pas envie…
Et puis, la perspective de retrouver le fleuriste sur le marché m’a donné envie d’un sapin, de décorations, de branchages et de houx. Les bougies se sont allumées dans la maison comme autant de prières et d’espoirs… Et à leur chaleur, l’envie de partager aussi et de transmettre la chaleur (la nôtre, celles de nos cœurs) à ceux que nous aimons.
A croire que ce temps des nuits les plus sombres recèle une magie particulière qui nous attire vers la lumière.
Et dans ton monde ?
Et dans mon monde ?
Quelle question !! Plongée dans mon « grand projet », j’ai abandonné beaucoup de mes travaux manuels. Mais me croirez-vous si je vous dis que j’ai le secret espoir de profiter des derniers jours de l’année pour finir « tous » mes projets tricots inachevés… Pour en commencer de tous neufs le 1er janvier 2021. Je sais bien que je me berce d’illusions. Mais ce qui sera terminé, le sera et n’encombrera plus son esprit et mon espace « inutilement ».
Alors j’écris, j’écris beaucoup. Comme ici. J’écris sur mes émotions, sur mes envies. Comme si j’avais ce besoin irrépréhensible de libérer mon cerveau de toutes les pensées qui s’entrechoquent, me font vibrer, rêver, m’angoissent et jouent les auto-saboteurs… Il n’y a pas de pire ennemi que la peur d’être soi.
Alors j’avance et j’espère partager plus et d’avantage prochainement ici. Si vous me suivez sur Instagram, vous verrez que je me suis un peu lancée à partager ces derniers jours (et oui, j’écris encore !). Je réfléchis à réactiver la newsletter pour partager encore plus.
On sent ici que le repos m’a fait du bien et aiguise comme toujours ma créativité et mes envies… Aussi, je fais le vœu de garder, de cultiver, de préserver et d’honorer cette énergie même quand le monde s’affole autour de moi.
Je vous souhaite de belles et lumineuses fêtes de fin d’année. Trouvez dans le repos la force des jours plus intenses. Trouvez dans la lumière qui renaît la force de laisser briller votre propre lumière.