les 7 médecines,  Rituels,  Routines et rituels

Médecine de la tranquillité

Abandonner le combat sans rendre les armes

Bonjour,

Je ne sais pas toi mais j’ai toujours été très sensible aux énergies des saisons, sans doute aidée par les grands espaces qui se sont souvent offerts à mon regard. Changeants dans la lenteur et la lumière…

L’énergie de l’hiver

Cette année, l’entrée dans l’hiver s’est accompagnée pour moi par une prise de conscience. Cela faisait des années que je théorisais… il était vraiment temps d’entrer dans la matière… Alors quelle belle saison que l’entrée dans l’hiver pour s’y essayer et approfondir… Cette saison qui nous invite à lui ressembler. Celle qui nous invite dans cette période des longues nuits à ne rien faire. L’entrée dans l’hiver est une des plus belles des illustrations de ce qu’est entrer dans la matière par le « Ne rien faire ».

Parce qu’on en est là… Ne rien faire… Ce bonheur étrange, cette langueur pour certains. Ce temps qui nous ramène à l’enfance lorsque nous agissions à l’instinct et que le temps du repos, de la contemplation, de l’écoute de soi était inné… cet interstice où l’intuition était là et guidait nos gestes, nos actions, notre devenir.

« Ne rien faire, c’est faire ». Ne rien faire, c’est retourner à l’être. C’est reprendre contact avec notre être profond, être à l’écoute de nos propres vibrations et s’offrir le luxe de juste « être » dans un monde de « faire ».

De fait, ne rien faire, c’est d’abord ÊTRE… c’est porter une attention vigilante. A ton corps, à tes sensations, tes ressentis… tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, et tu peux ainsi aller à ta propre rencontre.

« Ne rien faire »

Abandonne, lâche prise ! Laisse derrière toi toute responsabilité pour 5 minutes, 1 heure… un an…

Éteins ton téléphone, éloigne les distractions, abandonne tes montres, tes horloges et la supposée linéarité du temps…

Alors, respire…

Imagine un paysage enneigé. A la montagne (La Chartreuse, le Morvan, Les Cluds), à la campagne ou au bord de la mer (Niigata, sa plage sous plus d’un mètre de neige et la mer déchaînée).
Regarde…
Écoute…
Sens les odeurs…
Laisse les sensations t’envahir et te bercer… Tu y es, tu es, tu ne fais rien…

Et en suivant ces sensations, laisses-toi aller à dormir, te reposer, te relaxer, respirer, méditer, plonger dans le noir, entrer dans le silence, dans la solitude, rêver et te rendre à toi-même…

Définir la sérénité

Cette médecine sereine est magique. Et le plus magique en un sens, c’est qu’elle est « gratuite ». Jamais son expérience ne viendra me blesser. Pas besoin d’investir dans un équipement coûteux (même si notre monde a trouvé le moyen d’en créer de formidables et de nous faire croire qu’ils sont indispensables !!). Ni de la présence physique d’un thérapeute ou de quoi que ce soit d’extérieur qui pourrait entrer en contact avec mon corps, mon mental, mon énergie.

Pourtant, cette posture va agir et même provoquer des changements biochimiques et physiques qui vont influer sur mon mental et mon corps… Comme médecine, elle va engager un processus de réparation et de guérison. Juste parce qu’elle m’aura amené à ce point de relaxation qui est son objectif. A ce point précis du temps mais aussi pour tout une vie… La vérité, c’est que pour notre bonne santé, nous devrions toujours être dans cet état d’être, relâchés et sereins…

Les moyens de toucher ou d’être touché par cette médecine sont multiples : le repos, le sommeil, la respiration en pleine conscience, méditer, être dans le silence, être dans la solitude, abandonner le temps linéaire, jeûner… La respiration ralentit,  la pression sanguine s’harmonise, le rythme cardiaque se calme, les muscles se relâchent, les taux de cortisols chutent. Il ne s’agit pas « juste de se reposer », il s’agit de construire une réponse qui augmente le bien être.

Et puis…

Enfant, j’appréciais le contentement de me plonger dans mon silence intérieur au milieu du silence extérieur ou dans une cité hyper active. J’adorais me perdre dans ces sensations. Je suivais un mouvement mystérieux et interne et le temps changeait de dimension.

Et puis…, la vie… le regard de l’autre… l’impériosité de faire et de ne surtout pas être…, j’ai perdu ce lien. Parfois, il réapparaissait… insistant. Chaque fois que j’ai fait le chemin avec lui, j’ai vécu des moments d’émerveillements et d’abondance. Alors, un jour, j’ai décidé de ne plus le lâcher… et de vivre l’expérience d’être au quotidien…

Vivre cette expérience en conscience, c’est abandonné le combat sans rendre les armes.

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